Quelle est la définition du terme émotion ?
Selon la définition courante, une émotion est une réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement. C’est un sentiment ressenti dans le corps avec des effets positifs et/ou négatifs. C’est la réaction du corps face à un événement vécu, et qui se manifeste parfois par des somatisations (mal à la gorge, au ventre, au dos, palpitations, spasmophilie etc.). En 1879, Charles Darwin, la définit comme cette faculté d’adaptation et de survie de l’organisme vivant. Il la voit comme innée, universelle et communicative. D’un point de vue comportemental, l’émotion est perçue comme un « motivateur », une entité qui influence le choix d’un individu en réponse à un stimulus externe ou interne. Une émotion existe à la fois dans la dimension personnelle et sociale de l’individu. Elle serait cette capacité d’adaptation et de changement, ce lien qui forme nos relations et nous met en interaction avec l’autre. Le terme émotion vient du latin « emovere » qui veut dire bouleverser, faire sortir. Il désigne les modifications de l’état psycho- physiologique qui sont déclenchées par des stimuli internes (sensations corporelles) et des stimuli externes (sensations sensorielles).
On sait que les émotions de base s’accompagnent de manifestations physiques et psychiques qui se passent en trois temps : la charge, la tension, la décharge. La charge s’effectue au moment où l’émotion est ressentie, c’est comme une concentration d’énergie. La tension est la mobilisation qui est à son point le plus élevé. Elle se prépare donc à évacuer cette énergie. La décharge s’effectue comme un vidage, une sorte de deflux. Une fois ces trois étapes dépassées, l’homéostasie revient dans le corps, le calme aussi. L’émotion est dans toutes les situations. Parfois elle peut juste venir libérer quelque chose et être positive. Mais si la décharge ne se fait pas, que l’émotion est gardée, ravalée, elle va venir se figer dans le corps sous forme de trace et constituer la cuirasse émotionnelle. Moins les émotions seront déchargées, plus elles vont consolider cette cuirasse, jusqu’à des somatisations plus grave. Somatiser veut dire confondre une douleur affective avec un mal physique. Les maladies psychosomatiques sont des problèmes affectifs et ou émotionnels qui provoquent des troubles physiques réels. Et moins les émotions seront déchargées, plus les traces seront grandes et se réactiveront en situations similaires à la première charge émotionnelle. Ce qui pourra conduire à des réactions inappropriées du sujet. Malheureusement, il n’est pas toujours évident de les reconnaître et de les accueillir.
Dans les émotions de base il y a la joie, la colère, la tristesse et la peur. On peut aussi les appeler émotions authentiques (mécanismes instantanés). Dans les émotions secondaires on retrouve l’anxiété, la confusion, la crainte, la frustration, la panique, l’angoisse, la peine, la solitude, la culpabilité, la honte, la timidité.
Cette image représente la roue des émotions de Robert Plutchik . Il a effectué un travail approfondi sur le sujet et a identifié 8 émotions primitives (qu’on retrouve également chez les animaux). Celles-ci s’opposent deux par deux (placées de manière opposée sur la roue des émotions). Comme pour les couleurs primaires, les émotions primitives peuvent gagner en finesse et en élaboration (éclaircissement sur une branche) ou se mélanger entre elles. On retrouve ainsi des mélanges appelés dyades et qui peuvent être de trois niveaux :
Primaires (visibles sur le schéma ci-contre). Par exemple, l’amour est un mélange de joie et de confiance.
Secondaires (mélange d’émotions voisines, à une émotion près). Si on mélange joie et peur, on obtient de la culpabilité.
Tertiaires (mélange d’émotions voisines, à deux émotions près). En croisant tristesse et anticipation, on obtient le pessimisme.
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